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Les SEMENCES
Le catalogue
Les faucheurs et faucheurs volontaires
Etat des lieux OGM
Semences et agriculture biologique
Liberez les semences!

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Responsable éditoriale :
MJ. Odella


L’ENJEU DES SEMENCES


Il n’y a pas d’agriculture sans semences . Elles sont la vie….
cet héritage dont la richesse ne s’estime pas en dollars !
Economiquement parlant, posséder la semence est synonyme de pouvoir. Dès lors, tous les prétextes sont utilisés pour gagner cette guerre économique qui n’a d’autre but que le monopole alimentaire : le contrôle de 2 milliards et demi de paysans savamment organisé ! Parce que c’est le premier maillon de la chaîne alimentaire. Les gros trusts l’ont vite compris ! Dix multinationales contrôlent 40% des semences du commerce et évidemment 100% des semences OGM.
Les consommateurs ne sont guère favorables aux OGM et même franchement opposés.
Limagrain , le plus gros semencier français a donc l’idée de jouer sur la corde sensible et demande la mise au point d’ un OGM thérapeutique . Dans le Journal de la FNSEA ,Puy-de-Dôme, il recherche 20 hectares pour sa culture à ciel ouvert.
Alors que cela est réalisable en milieu clos très facilement, en laboratoire, à partir d’une molécule avec un fermenteur et sans aucun risque de contamination, ce qui n’est pas le cas du plein champ.
Le brevet de la lypiase gastrique du chien (là encore, les animaux subissent !) dans le maïs appartient à Limagrain. Pourquoi donc introduire de la lypiase dans le maïs? Sa principale activité est qu’elle détruit les matières grasses qui servent à la graine pour germer. C’est un Terminator :la graine est privée de toute vie germinative et ne peut plus se reproduire , et sûrement pas un médicament !
Comment peut-on tuer la vie et s’inscrire dans une logique de mort ?

LE CATALOGUE

(1) Organisme génétiquement modifié(micro-organisme, plante, animal) dont on modifie le patrimoine génétique par manipulation et par recombinaison de l’ADN, principal chromosome et porteur de l’hérédité.
 
 
Ces faiseurs de profit veulent s’approprier le vivant, en imposant les OGM (1), en interdisant aux paysans de semer leurs propres semences comme l’ont pratiqué les générations précédentes , en brevetant des plantes d’Amérique du sud ou d’Afrique qui ne leur appartiennent pas ….
Il fut un temps pas si lointain où le paysan gardait ses semences d’une année à l’autre, cultivant la diversité et qui avait pour habitude de les échanger avec des voisins ou d’autres paysans…pour la garder vivante, pour qu’elle connaisse d’autres climats, d’autres terres, d’autres conditions de culture ou pour la beauté de l’échange… Ainsi, la graine s’adaptait au terroir et il y avait autant de variétés que de terroirs. Une pratique vivante de conservation qui devient aujourd’hui interdite… les semences doivent être inscrites au catalogue sous peine d’illégalité !
Cela concerne les graines potagères comme les cépages.
  La Commission Agricole Européenne décide de l’utilisation des semences. Chaque Etat Membre doit se positionner.
Mais beaucoup de membres de cet exécutif sont acquis aux grandes firmes internationales. Il y a un catalogue où s’inscrivent les variétés. Le droit d’inscription se paie : environ 15000 € pour une variété de céréales, aux alentours de 4000 € pour une variété potagère. De tels tarifs sont donc réservés aux gros semenciers … et excluent évidemment les autres…Leur logique est simple : sont privilégiées les semences hybrides à haut rendement qui nécessitent l’emploi des pesticides MAIS quelques variétés seulement car évidemment, moins elles sont diversifiées, plus le contrôle est facile.
Comment parler du vivant en terme de propriété ? La terre n’est pas la propriété de l’homme même si certains s’arrogent le droit de la dégrader, de la détruire, de l’exploiter jusqu’à l’épuisement .
  Si on laisse faire, demain « ils » n’inscriront que des OGM, avec tous les risques majeurs que cela comporte, notamment sur la bio-diversité.
Pourquoi, si vraiment il n’y a aucun danger, aucune assurance ne veut couvrir d’éventuelles catastrophes liées aux expérimentations ?

C’est là le principal enjeu de l’agriculture…
Déjà 45% des semences de maïs français sont contaminées. Tout le secteur de l’alimentation animale est pénétré à près de 80% par les OGM. Mais beaucoup d’essais sont toujours réalisés aujourd’hui dans notre beau pays, pionnier en la matière au sein de l’Union Européenne. Où est le principe de précaution ?

 
LES FAUCHEURS ET FAUCHEURS VOLONTAIRES

 
 
 
En France aucun OGM n’a encore été cultivé du fait de notre forte opposition, à contrario de l’Espagne. Les actions sur le terrain donnent des résultats, grâce aux « Faucheurs » qui détruisent toute expérimentation en milieu ouvert : l’expérimentation en Rhône-Alpes a été arrêtée.
C’est le seul recours possible pour empêcher la propagation de ces OGM . Ces faucheurs sont traînés en justice à Orléans, Toulouse, mais désormais s’y associent des faucheurs volontaires : des personnes se reconnaissent dans l’acte des faucheurs sur le terrain et sont jugés avec eux. Quand 224 comparants se présentent à Toulouse, le juge ne peut entendre tout le monde et juger objectivement…grain de sable dans la machine judiciaire.


 
ETAT DES LIEUX OGM

 
 
 
Le moratoire international de 1999 défini pour cinq ans a été levé.
Canada, Usa acceptent librement la culture des ogm.
Au Mexique, trop de cultures de maïs transgénique contaminent. les surfaces agricoles .
En Inde, la culture de coton transgénique est importante depuis l’accroissement de l’industrialisation entreprise par l’OMC, au détriment des cultures vivrières, au profit d’intérêts privés.
Au Brésil, l’altermondialiste Lulla , soutenu par le mouvement des sans-terre, a déçu en se laissant séduire par les OGM
En Argentine, les semences ne sont que des semences modifiées.
 
SEMENCES ET AGRICULTURE BIOLOGIQUE

 
 
 
L’agriculture biologique est la seule qui permet et sauvegarde la diversité. Elle est en danger à cause des OGM qui en arrivent à modifier les écosystèmes et à polluer des variétés locales. C’est un point important que nous ne nous lasserons pas de rappeler : c’est la seule agriculture à refuser les OGM , c’est le dernier rempart de protection d’une nature diversifiée et respectée.
Tout n’est pas facile quand même au pays de la bio. Nous ne craignons pas de le dire.
  Une partie des maraîchers bio demande aussi des variétés de semences conventionnelles quand ils sont dans des filières longues pour des exigences de fermeté, de conservation, d’aspect et de calibrage. Même si ces critères ne sont pas dans « l’esprit du bio » qui par définition, s’intéresse avant tout à la qualité nutritionnelle du légume, à sa non toxicité plutôt qu’à son aspect ou son calibrage.
Toutes les semences n’existent pas toujours en bio et il existe une dérogation pour les paysans bio : l’utilisation de semences conventionnelles mais non traitées. Le système commercial leur fait obligation de proposer des légumes variés tout au long de l’année , il y va de leur survie.. On ne suit plus les saisons.
C’est le consommateur qui décide et en est responsable : il veut des légumes calibrés, sans défauts, il veut des tomates au printemps, donc, on lui vendra des légumes sans défauts, des tomates au printemps mais cela a des conséquences : un exemple : il y a moins de cultures de plein champ au profit des tunnels.
C’est à nous consommateurs d’acheter des légumes de saison et de ne pas aller dans le sens du vent , en privilégiant les producteurs bio locaux, paysans respectueux de la nature plutôt que de grosses exploitations visant le rendement pour fournir les grandes surfaces venues au bio sans conscience, parce que c’est une « niche » commerciale.
 
LIBÉREZ LES SEMENCES : AGISSONS !

Téléchargez la pétition
"Sauvons les semences paysannes"
 
 
Nous avons un patrimoine de semences exceptionnel comme nous le rappelle le Réseau Semences Paysannes ; depuis 2004, le Réseau a lancé une pétition « sauvons les semences paysannes »(sur internet) qui a collecté près de 40000 signatures et qui soutient les initiatives alternatives.
D’autres oeuvrent pour leur préservation : des producteurs travaillent en plein champ avec des scientifiques, des chercheurs , des médecins pour développer les variétés menacés de disparition.

  Kokopelli , Germinance, Biaugerme… fournissent des variétés anciennes et contribuent passionnément à leur sauvegarde .De grands chefs se font un point d’honneur à les faire découvrir sur leurs meilleures tables.
Ces variétés aux grandes qualités gustatives et nutritionnelles sont évidemment moins performantes pour le rendement MAIS moins sensibles aux maladies (pas de recours aux pesticides !!) et nombre de maraîchers les utilisent quand ils sont en filières courtes parce que leurs exigences de rendement ou d’aspect sont moindres.
 
 
 
Kokopelli se bat pour des semences libres, non inscrites au catalogue. Comme le relate le Bio-Contact de mai 2005, cette association pourtant soutenue par des mairies, des parcs nationaux, des mairies, des Conseils Régionaux…subit des tracasseries administratives, harcelée par la Répression des Fraudes suite à des plaintes de semenciers, mais elle n’entend pas baisser les bras et trace le sillon magnifique .
L’appel est lancé en accord avec la Directive Européenne (98/95/CE) sur la conservation de la biodiversité et le Traité cosigné par 47 pays à l’ONU sur la biodiversité et la sécurité alimentaire : semons, reproduisons dans nos jardins, sur nos balcons, dans les terrains vagues, sur chaque bout de terre les graines interdites . Echangeons nos plants, donnons-en…

Pour que demain, nos champs soient semés de vie…

 


 
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