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Les matériaux
La pierre
L'ardoise
La brique
Le bois
Les dérivés du bois
Le plâtre
Le ciment
La chaux
 
 
 
Si nous sommes soucieux de notre santé, notre réflexion doit aussi passer par là. Le problème de la pollution de notre habitat est aussi vital que celui de la pollution alimentaire.
La pierre

(1) www.criirad.org
471, Av V.Hugo
26000 Valence
Tel : 04 75 81 26 48
 
 
La pierre est un élément naturel et non polluant.
Mais ce n'est pas si simple.
La Crii-Rad(1) a relevé la présence d'un gaz radioactif, le radon émis par certains granits, dans certaines zones géographiques, par comparaison avec les maisons ne contenant pas de granit. Ce phénomène est amplifié avec les isolations, tendant à rendre les appartements ou les maisons étanches.
Le dépistage est rapide avec un appareil de mesure le radhome puis confirmée par des tests plus approfondis. La teneur est évaluée en Becquerel (Bq/m²). Le seuil d'insalubrité en France est fixé à 1000 Bq/m². Aux USA, l'intervention se fait à partir de 150 Bq/m².
Une forte concentration de radon entraîne le cancer du poumon, deuxième cause après le tabac.

  Quelles solutions ?
  Le radon a tendance à se concentrer dans les étages inférieurs. La ventilation a pour but d'éliminer l'air pollué. Mais dans ce cas précis, il faut être prudent. Les VMC ou ventilations mécaniques contrôlées à simple flux ont le gros défaut de dépressuriser et d'augmenter la concentration du gaz car elles ne s'adaptent pas aux variations de conditions atmosphériques
Le système idéal est le système à double flux VMC filtro modulée qui tient compte de tous les facteurs en jeu (hygrométrie, activité dans les lieux …) ou à double flux qui permet, outre l'économie d'énergie, une surpression et bloque la pénétration du radon. ;Mais, il a un défaut , dans une démarche écologique, il nécessite le recours supplémentaire à l'électricité.
 
L'ardoise


L'ardoise, elle est aussi mais moins radio-active et sans danger utilisée à l'extérieur. On connaît la beauté et l'efficacité de ce matériau noble sur les toits de nos maisons en régions.
 
La brique

Elle est faite de terre, matériau de base qu'on retrouve dans des habitats traditionnels de beaucoup de pays.
C'est un excellent matériau, sain qui permet à la maison de respirer et assure une bonne régulation entre le dehors et le dedans si les joints sont effectués dans les règles de l'art.
Il existe une brique isolante appelée monomur . De la sciure ajoutée à la terre, brûle lors de la cuisson et laisse des zones d'air augmentant l'isolation.
Ce matériau ne nécessite aucun doublage et présente un astucieux système d'alvéoles irrégulières permettant à l'air de ne pas rester immobile. Il a une bonne inertie et garde chaleur ou fraîcheur selon les saisons. Ces qualités 'isolantes, acoustiques, parasismiques en font un matériau de choix, trop peu utilisé en France, contrairement aux autre pays d'Europe, si ce n'est par les viticulteurs.

 
Le bois

(2) Alphamétrine, cypermétrine,bifenthrine.
 
 
C'est un matériau " affectif " avec lequel l'homme a un rapport privilégié et dont il n'est pas toujours conscient. Comme tout produit vivant, il a besoin d'être respecté.
Coupé n'importe comment, (trop souvent en montée de sève, en lune montante) uniquement en fonction du besoin et de la rentabilité, le bois de charpente ou extérieur, est souvent malmené, mal séché et traité chimiquement contre les parasites. Par trempage, en surface ou en injection. avec des produits composés de solvants comme le white-spirit lié à des résines et d'autres matières, avec des produits hydrosolubles comme des sels (cuivre, arsenic ou chrome.
Ces derniers comme leur nom l'indique peuvent polluer le sol (terre ou sable) par lessivage.
Depuis 1994, le PCP ou pentachlorophénol, fongicide hautement toxique ; interdit depuis plus de 20 ans au Danemark et en Suède, sévèrement réglementé en Allemagne et en Suisse, est, en France, encore autorisé pour la préservation des bois.
Mais les documents commerciaux doivent mentionner son utilisation. Et les bois traités ainsi, sont réservés aux professionnels et aux industriels et doivent être revêtus d'un vernis de protection.
Pour le bois grand public, les produits utilisés sont des pyréthrinoïdes(2) de synthèse moins volatils mais qui restent des produits chimiques.
  Quelles solutions ?
  Pour les bois intérieurs, les choisir traités aux sels de bore, fongicides et insecticides sans danger.
On trouve maintenant des produits de traitement naturels performants et à des prix raisonnables dans des magasins spécialisés dans l'habitat écologique.
Le bois de chêne, de châtaignier, de mélèze ou de cèdre, est moins sensible que le sapin.
Les bois exotiques sont à proscrire pour des raisons écologiques évidentes liées à la déforestation et mise en danger des pays producteurs, main d'œuvre sous payée, accroissement de la pollution..
 
Les dérivés du bois


Ce sont les contreplaqués, bois agglomérés, contrecollés, panneaux de particules. , lamellés-collés.
Tous sont assemblés avec des colles à base de formol de la famille des formaldéhydes classés groupe 24 : cancérogènes probables. Ces produits continuent d'émettre à l'intérieur des maisons.
Les directives de l'OMS préconisent des émissions < à 0,12mg/m² ou 1 ppm.
  Quelles solutions ?
  Dans la mesure du possible, il faut s'en passer ou du moins trouver des fabricants sensibilisés au problème. On trouve des panneaux bois à très faible émission et sans formaldéhydes, collés avec des résines phénoliques, demander que ce soit précisé sur le bon de livraison ou la facture.
Les panneaux à usage extérieur ont moins d'émission de même que ceux dont les surfaces et les bords sont revêtus.
L'humidité augmente dangereusement les émissions.
 

Le plâtre


Il est issu du gypse que l'on chauffe dans un four, sulfate hydraté de
calcium naturel. Il est non polluant ; quoique sa poussière soit irritante et aide à réduire le dioxyde de soufre par ses propriétés intéressantes d'absorption.
La France n'en manque pas. On trouve encore des passionnés qui produisent du plâtre naturel pour de magnifiques réalisations sur des bâtiments historiques, ou des vieilles demeures voire des sculptures. Son utilisation nécessite un savoir-faire qui se perd.

Celui que nous trouvons dans les surfaces de bricolage est du gypse synthétique dont le temps de prise est accéléré pour des questions de rentabilité. Il est moins cher.
Il est obtenu à partir du phosphogypse, sous-produit de fabrication des engrais phosphatés à partir de phosphate naturel ou de résidus industriels. On recycle de cette manière des déchets, ce qui est tout bénéfice pour les fabricants mais ce plâtre émet du radon !!.
Les Etats-Unis le classent dangereux pour l'Environnement.
Enfin, on le retrouve dans les panneaux de plâtre qu'on a tendance à utiliser partout pour leur facilité d'emploi et on oublie la présence de résidus et les colles émettant des formaldéhydes pour fixer le carton!

  Quelles solutions ?
 
  • Utiliser du plâtre qu'on appelle aujourd'hui " à l'ancienne " mais sa mise en œuvre n'est pas à la portée de tous.
  • Le papier peint sur les panneaux limite les émissions de radon.
  • Il existe des plaques fabriquées avec du gypse naturel (80%°) auquel sont ajoutés 20% de cellulose qui sont très fiables pour plafonds, planchers et tout doublage. (Fermacel®)
 

Le ciment

Le ciment artificiel Portland résulte de la calcination de clinkers moulus avec silice pour le liant, l'alumine, la chaux et l'oxyde de fer. C'est à ce dernier composant que l'on doit la grisaille de nos villes. Le combustible utilisé est constitué de déchets industriels, de métaux lourds qui se fixent sur la chaux et le ciment. On frémit en pensant que ce ciment sert à tout type de construction comme des tuyaux, des châteaux d'eau et les habitations.
Le béton s'avère un matériau dangereux de pas sa concentration en métaux lourds et sa radioactivité due à la silice.
Le béton armé engendre des perturbations électromagnétiques néfastes pour les êtres vivants, créant des cages de Faraday. L'homme y devient une antenne…

 
La chaux

(3) On trouvera tout ce qu'il faut savoir dans l'excellent ouvrage de Julien FOUIN/ La Chaux naturelle, décorer, restaurer et construire. Ed. du Rouergue. Coll. Vivre différemment.2000.
 
(4) la chaux type NHL2 est faiblement hydraulique selon les besoins…
Elle a été utilisée de tout temps. ; c'est de l'oxyde de calcium ou chaux vive obtenue par calcination à basse température de la pierre à chaux, et broyage. La poudre est enrichie en silicates tel que le pouzzolane.
La chaux éteinte est une chaux hydratée ou hydroxyde.

C'est un bon isolant thermique (résolution des ponts thermiques), acoustique ; antiseptique, on s'en servait pour assainir les étables. La chaux évacue l'humidité en l'absorbant et en l'expulsant sous forme de vapeur. Elle équilibre l'hygrométrie de l'air contrairement au ciment qui rend les parois froides en gardant l'humidité ( Les murs en béton sont souvent auréolés de tâches et de moisissures)
C'est donc un matériau intéressant pour construire ou rénover (3):

 
  • dalle de béton de chaux hydraulique (4) ( qu'on disait maigre, ) pour les sols des caves vinicoles,:enduit extérieur à la chaux hydraulique naturelle composée d'argile à environ 30%( appelée NHL)ou mortier pour poser de la terre cuite.
  • enduit de finition à la chaux aérienne appelée aussi grasse (la meilleure est la CL90) à partir d'un pur calcaire qui durcit en réaction avec le CO² de l'air, pour les peintures ou le fini intérieur.
  • Peintures à la chaux qui ne présentent aucun risque pour la santé. La chaux a des propriétés bactéricides.
  ATTENTION : ne pas confondre avec la chaux hydraulique artificielle dont on fait les enduits et qui n'est qu'un ciment .
L'énergie grise

Téléchargez le tableau "Energies grises" paru dans la revue La Maison ecologique oct-nov 2002
Nous ne pouvions conclure ce dossier sans parler de l’énergie grise, critère important dans la détermination de nos choix des matériaux.

Mais qu’est-ce que c’est ?

Assez peu connu du grand public, cette notion d’énergie grise remonte aux années 70.
Nous connaissons l’énergie que l’on nous facture et que nous payons après consommation mais nous ignorons quelle quantité d’énergie a été nécessaire pour un service ou à la fabrication d’un produit, ce qui inclue l’extraction éventuelle, les transports, le stockage et ainsi de suite jusqu’au produit fini vendu au consommateur : c’est l’énergie grise.
On serait surpris de connaître le véritable prix d’une voiture véritable « goinfre » énergétique d’un bout à l’autre de la chaîne, de l’usine à la casse..
Pour en revenir aux matériaux (qui, contrairement à la voiture, n’ont pas d’énergie de fonctionnement après la pose) nous vous livrons le tableau établi par J.P Blugeon dans la revue La Maison Ecologique de oct.-nov ; 2002 où il chiffre l’énergie grise moyenne d’une maison actuelle de 700000 à 1 million de Kwh, c’est phénoménal !
Il est vraiment temps de modifier nos habitudes de construction.

Pour faciliter la comparaison, il est bon de s’arrêter sur les chiffres à la tonne qui donnent immédiatement une bonne idée des écarts entre les matériaux ou, les isolants.

On s’aperçoit que l’on fait toujours le même constat, il faut privilégier les matériaux ou les isolants à faible coût énergétique.
Un isolant par définition étant posé pour réduire l’énergie ne doit pas être lui-même consommateur d’énergie pour arriver jusque dans notre maison, sinon c’est incohérent et totalement absurde. On remarque que les produits les plus performants sont issus des végétaux principalement quand ils sont peu transformés. Ce qui nous conforte par rapport à ce que nous avons dit précédemment. Les métaux et plastiques sont en queue de peloton et c’est logique.
Une dernière remarque sur la brique , moins bien placée quand elle est cuite.





 
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